La qualité de l’air intérieur, une clé d’entrée dans la smart city
Obligatoire dans les crèches et les écoles maternelles et élémentaires depuis début 2018 et dans les centres de loisirs, les collèges et les lycées depuis le 1er janvier 2020, la mesure de la qualité de l’air intérieur (QAI) sera imposée à tous les établissements recevant du public à compter du 1er janvier 2023 (décret n° 2015-1000 du 17 août 2015).
L’air que nous respirons sous abri devient, de fait, un vrai sujet de politique publique. Nous passons aujourd’hui environ 85% de notre temps dans des espaces fermés, à respirer des particules fines, des composés organiques volatils et autres polluants neurotoxiques. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), près d’un tiers du parc immobilier des pays industrialisés serait potentiellement propice au “syndrome du bâtiment malsain” (SBM) ou “sick building syndrom” (SBS), avec des effets bien connus : maux de tête, irritations, fatigue…
Si elle renvoie donc à de réels enjeux sanitaires, l’injonction légale résonne comme une contrainte supplémentaire pour des Maires pas toujours aguerris aux modalités d’application d’une réglementation assez technique. Grilles de diagnostic, choix des équipements, pilotage des solutions en œuvre : autant d’étapes qui peuvent inquiéter les élus, a fortiori à l’échelle de petites collectivités.
Pourtant, bien souvent, même les plus petites communes détiennent sans le savoir les éléments clés de la solution. Elles disposent toutes, au presque, d’infrastructures électroniques ou numériques (vidéosurveillance, réseaux bas débit…), auxquelles il suffirait de greffer de petits capteurs intelligents pour mesurer, suivre, anticiper et piloter en temps réel les niveaux de consommation d’énergie, d’émission de CO2 et de qualité de l’air de tous les établissements recevant du public.
Mieux : les dispositions réglementaires liées à la qualité de l’air intérieur constituent sans doute l’une des clés les plus facilement actionnables pour entrer dans la smart city, brique par brique, de manière fluide et maîtrisée, adaptée aux besoins et aux contraintes spécifiques de chaque collectivité.
Bertrand Blaise, Directeur Développement Commercial Smart Solutions & Grands Projets de Sogetrel